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Santé & Bien-être

Nettoyage et désinfection en pharmacie ou cabinet médical en période de covid : la différence.

Le risque de contamination est omniprésent dans une activité médicale ou para-médicale. Le contexte de la crise sanitaire de la COVID-19 y ajoute une pression considérable. Aujourd’hui plus que jamais, il faut éviter tout manquement concernant le nettoyage ou la désinfection. Et donc, faire en sorte que tous ceux qui interviennent dans la propreté de l’officine maîtrisent les protocoles appropriés. Il en va de la sécurité des patients et du personnel. Encore faut-il connaître ce qui est du ressort des équipes de nettoyage et bien faire la différence entre désinfection et nettoyage.

Covid 19 : pas de normes contraignantes pour l’instant

Nettoyage et désinfection

En réalité, l’apparition du virus n’a pas généré de nouvelles normes contraignantes pour les cabinets médicaux. Le virus est encore un peu méconnu, la façon dont il se transmet via les surfaces a été longuement étudiée. Des informations diverses ont circulé. Elles ont parfois été démenties ensuite, notamment sur la durée de vie du virus sur certaines surfaces. On sait désormais, que ce qui rend le virus contagieux est à la fois sa durée de vie sur telle ou telle matériau, donc, mais aussi et surtout la charge virale associée, c’est-à-dire la quantité de virus en présence.
Dans une ambiance de cabinet médical ou de pharmacie, on est par définition plus susceptible de croiser des gens malades ou contagieux, dont la charge virale sera, donc, à neutraliser. Et ce qui vaut pour le covid, vaut de façon générale, pour les autres germes et bactéries.

Quels sont les risques de contamination au sein du cabinet médical ou de la pharmacie ?

Quels sont les risques donc ? Avant d’agir et de réagir, il faut bien sûr identifier ce qui est de l’ordre du risque avéré et ce qui ne l’est pas, dans votre cas. Bactéries, virus et autres germes circulent de manière permanente en univers médical. Pour éviter la contamination des patients ou du personnel médical, il est important d’analyser la manière dont ces ennemis invisibles peuvent se propager. Avec bien sûr, un « zoom » tout particulier sur le cas du covid-19.
Dans son cas, un élément joue beaucoup : le renouvellement de l’air devient un facteur de sécurité, et donc d’hygiène majeur. Cela peut concerner un peu plus de monde que les seules équipes de nettoyage habituelles (notamment en cas d’air conditionné). Les équipes de nettoyage restent toutefois concernées, elles aussi, et il est important qu’elles contribuent à aérer lorsqu’elles interviennent.

Les agents responsables de contamination présents dans l’air

Les aérosols sont des particules en suspension dans l’air, de taille généralement inférieure à 100 microgrammes, et en mouvement constant. Elles se déposent dans le nez ou la gorge, les bronches et peuvent même atteindre les alvéoles pulmonaires. Ces particules sont particulièrement dangereuses. En effet, elles peuvent transporter des germes qui infectent les personnes qui les inspirent.

Des études sur la propagation du coronavirus ont démontré que les aérosols en étaient des vecteurs de transmission importants. D’ailleurs, il est important de souligner que le virus peut survivre dans l’air de quelques minutes à quelques heures, en fonction de l’environnement.

La contamination au contact des surfaces

Les fomites (surfaces et objets inanimés) d’une pharmacie ou d’un cabinet médical sont un terrain de transmission de germes non négligeable. En effet, ils contiennent une quantité importante de bactéries et de virus. Dans la majeure partie des cas, l’infection des fomites s’opère par contact avec les sécrétions d’un patient malade. Ainsi, lorsqu’une personne saine touche un objet infecté, ses chances de contracter la maladie sont élevées.

L’OMS et d’autres organisations sanitaires majeures soutiennent que les fomites ont un rôle non négligeable dans la transmission de la COVID-19, bien que peu d’études épidémiologiques appuient cela. Mais la vigilance autour des objets et des surfaces reste primordiale. D’autant plus qu’il a été démontré que le virus peut y survivre de quelques heures à quelques jours.

Votre entreprise de nettoyage respecte-t-elle les protocoles de nettoyage et de désinfection ?

Pour veiller à la sécurité de vos patients et du personnel médical, un protocole de nettoyage et de désinfection strict doit être respecté.

Nettoyage et désinfection : définition.

Il est important de distinguer le nettoyage de la désinfection avant d’étudier les protocoles sanitaires. L’Institut de recherche en santé et en sécurité du travail (IRSST) établit les différences majeures entre les deux notions.

Si le nettoyage « consiste à déloger les germes (bactéries, virus), la saleté et les impuretés » avec des produits courants, il ne permet pas de neutraliser la totalité des germes. Alors que l’utilisation de produits chimiques adéquats dans le cadre de la désinfection permet de les éliminer à 99.999%. Mais les salissures présentes sur les surfaces peuvent réduire l’efficacité de la désinfection. En effet, l’IRSST explique que les produits désinfectants sont moins performants sur les germes en présence d’impuretés. Ces dernières peuvent former une sorte de barrière de protection. C’est pourquoi les deux procédures sont complémentaires.

Le nettoyage seul peut être réservé aux fomites qui ne sont pas fréquemment utilisés par les patients ou le personnel. Mais pour tout le reste, la désinfection est obligatoire.

Quel protocole de nettoyage et de désinfection pour le cabinet médical ?

Pour éliminer les risques de contamination, il faut que la société de nettoyage à laquelle vous faites appel respecte un protocole strict. Même s’il n’y a pas forcément d’obligation spécifique, comme l’explique Caroline Le Guérinel, directrice de LG Clean, qui note ces règles de propreté médicale : « un cabinet médical n’est pas soumis aux règles de propreté et d’hygiène d’un hôpital, par exemple. C’est un centre de soin, mais on le gère comme un bureau quelconque ».

À charge, pour chaque cabinet médical ou la pharmacie, d’instaurer son propre protocole de nettoyage avec son prestataire de propreté. Protocole qui peut tout de même s’inspirer d’une série de préconisations établie par la Haute Autorité de Santé en 2007.

Les règles d’or du nettoyage et de la désinfection

La Haute Autorité de Santé a en effet établi une liste de conseils pour nettoyer et désinfecter un cabinet médical. Voici des lignes directrices qui s’en inspirent :

– Renouveler l’air tous les jours en aérant chaque pièce toutes les 15 minutes pour éliminer les aérosols potentiellement dangereux.

– Aller des endroits les plus propres (secrétariat, couloirs…) aux endroits les plus sales (salle de consultation, sanitaires, locaux d’entretien…).

– Aller du haut vers le bas : commencer par les éléments les plus proches du plafond, pour finir avec les sols après avoir traité toutes les surfaces.

– Si l’établissement comporte une salle à manger, il faut nettoyer et désinfecter toutes les surfaces et objets utilisés (interrupteurs, tables, chaises, réfrigérateur) après chaque repas.

– Les sanitaires et vestiaires doivent être nettoyés et désinfectés toutes les deux heures.

– Veiller au bon fonctionnement et à l’entretien de la ventilation mécanique.

Produits et équipement

Le personnel nettoyant doit s’équiper correctement pour se protéger face aux dangers que représente l’exposition aux produits nettoyants et désinfectants. Ainsi, une blouse ou tablier ainsi que des gants de ménage sont indispensables. En ce qui concerne le matériel, un balai plat articulé type balai trapèze et un balai est préférable à un balais éponge ou un balai à poussière.

Au lieu d’utiliser de l’alcool pour désinfecter les meubles, un produit désinfectant qui tue les microbes est à privilégier. Il faut utiliser des essuie-tout, et des serviettes propres. Le lavage des sols doit se faire avec un détergent simple.

Recommandations pour un nettoyage minutieux

– Effectuer un dépoussiérage et un essuyage des surfaces et des sols avec du matériel propre (balai, lingettes, etc.) et humidifié.

– Les sols, les fomites, et le local d’entretien doivent être nettoyés quotidiennement, mais un travail de fond doit être prévu de manière ponctuelle (lavage des rideaux, désencombrage des bouches d’aération etc.).

– Éliminer tous les déchets industriels banals (DIB) dans les poubelles classiques.

– Les déchets de soins à risque infectieux (DASRI) jetés dans les poubelles jaunes, ne sont pas éliminés par la société de nettoyage mais par une société spécialisée.

Il y a une grande différence entre le nettoyage courant et le traitement des déchets infectieux. On n’est pas dans le même métier. Et il est important en la matière d’avoir recours à des entreprises spécialisées. L’adage « chacun son métier » est particulièrement important ici. De la même façon, lorsqu’on pénètre les frontières des enceintes hospitalières, on est là encore, dans un métier spécifique, avec des protocoles médicaux.

Phase de désinfection du cabinet médical

– Laver le téléphone, les poignées de porte, les lavabos, la robinetterie, les interrupteurs, et autres surfaces et objets fréquemment utilisées avec un textile imbibé de produit désinfectant.

– Porter une attention particulière aux fomites accessibles aux patients (poignées de porte, interrupteurs, etc.)

– Le temps de contact pour que le produit soit efficace contre les germes est d’une minute.

– En cas de présence de traces à risque infectieux, ne pas s’en approcher et prévenir immédiatement le personnel médical.

Il vous revient donc de veiller à ce que les agents de nettoyage respectent toutes les mesures vues plus haut en matière de nettoyage et de désinfection. En renforçant les règles d’hygiène, vous vous assurerez que la totalité des risques soient neutralisés au sein de votre cabinet médical.

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