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Selon l’American Cancer Society, le risque pour une personne de contracter un mélanome est d’approximativement un sur 50 pour la population de type européen, d’un pour 1 000 pour les noirs et d’un pour 200 pour les hispaniques .
Aux États-Unis, le nombre de cas de mélanomes a, selon l’institut national du cancer (National Cancer Institute), explosé, avec une progression de plus de 60 % sur 30 ans dans la population de type européen. En 2010, environ 68 130 cas de mélanome ont été signalés.
Les trois dernières décennies ont également vu une augmentation spectaculaire des cas de mélanome chez les femmes de type européen non hispanique. L’incidence a plus que doublé.
Facteurs socio-économiques
Les études ont montré que le risque de développement d’un mélanome était supérieur chez les jeunes femmes de type européen, en particulier, dans les catégories les plus aisées de la population.
Les auteurs d’une étude, dont les résultats ont été publiés dans le numéro de mars 2011 d’Archives of Dermatology, se sont penchés sur le lien entre l’exposition aux ultraviolets (et au risque de mélanome) et le statut socio-économique. À partir d’une recherche conduite en Californie auprès de 3 800 sujets de risque féminin (âgés de 15 à 39 ans, résidant dans des quartiers aisés), les chercheurs ont démontré que le statut socio-économique jouait un rôle important dans le développement du mélanome. Les conclusions ont montré que le risque de mélanome était supérieur de 80,0 % chez les personnes vivant dans les quartiers avec les catégories d’UV et le statut socio-économique les plus élevés par rapport à celles vivant dans les quartiers où ces catégories sont les plus faibles . Catégorie UV désigne la quantité d’exposition aux UV généralement reçue dans une zone géographique donnée.
Même si le lien entre exposition aux UV et incidence du cancer de la peau peut ne pas sembler aveuglante au premier coup d’œil, cette étude a permis de considérer sous un jour nouveau la progression d’une maladie mortelle mais aisée à prévenir. Contrairement aux croyances antérieures, ses conclusions ont montré que l’environnement était moins un facteur de risque de mélanome que la prospérité économique. La combinaison des deux est indicatrice d’un risque plus élevé, mettant en évidence des facteurs prédictifs susceptibles d’entrer en jeu. Les femmes jeunes, appartenant à un milieu aisé, disposent de plus de loisirs et ressources, et notamment d’un accès plus large aux cabines de bronzage, en plus de bains de soleil à la lumière naturelle. Il est en outre possible qu’une peau plus jeune soit plus vulnérable aux rigueurs du rayonnement solaire.
Autres facteurs de risque du mélanome
En plus de l’étude précédente, qui révèle de possibles facteurs prédictifs du mélanome, il existe divers facteurs de risque associés au développement de la maladie, et notamment :
- la clarté de peau et des yeux, ainsi que des cheveux roux ou blonds ;
- un climat ensoleillé ou une altitude élevée ;
- une exposition à long terme à des niveaux d’ensoleillement élevés ;
- des antécédents de coups de soleil au cours de l’enfance ;
- l’utilisation de cabines de bronzage ou de sources d’UV artificielles ;
- des antécédents familiaux de proches atteints d’un mélanome ;
- un système immunitaire affaibli ;
- la présence de grains de beauté atypiques ou de marques de naissance multiples ;
- l’âge : bien qu’il se rencontre chez des patients plus jeunes, le mélanome est plus susceptible de survenir avec l’âge.
Le fait de présenter plus d’un de ces facteurs de risque ne signifie pas nécessairement qu’une personne va développer un mélanome.